Interview Luis, Réalisateur-Monteur

Le Booska’Ekip accueille ce mois-ci, Luis, 22 ans. Il est Réalisateur-Monteur chez Booska-P depuis presque 2 ans et il s’occupe de réaliser vos formats préférés. Il nous raconte son parcours et nous partage ses meilleures pépites du rap français !

Tu faisais quoi avant Booska-P ?

J’étais à Nantes, j’ai fait un cursus de 3 ans dans une école de cinéma. La même école qu’Alex (réalisateur chez Booska-P) et William ancien réalisateur également.

Comment t’as commencé à travailler chez Booska-P ?

Je devais réaliser un stage de 6 mois pour valider mon diplôme. Durant ma dernière année, j’ai postulé plusieurs fois chez Booska-P, c’était la période du Covid, où tout était un peu flou. Par chance, Amad a passé une annonce dans mon école pour trouver un Réalisateur adepte de rap, qui aime réaliser des clips et faire du montage. J’ai retenté et c’est passé ! J’ai fait mes 6 mois de stage et je suis resté.

Pourquoi tu voulais travailler chez Booska-P ?

J’ai grandi avec le média, je suis fan de ce microcosme et fan de rap bien évidemment. Pour moi c’est le meilleur endroit pour commencer une carrière vidéo liée au rap. Plus tard, j’aimerais évoluer en tant que Réalisateur qui intervient sur la direction artistique, mettre en place des clips de fou, aider des artistes à se développer et leur trouver des identités artistiques.

Mon école était très axée sur le cinéma, j’ai principalement travaillé sur des fictions, des courts métrages… Pendant mon temps libre je faisais des petits formats « capsules » pour des amis qui rappaient. Mais c’était plus de la communication que de la réalisation pure. Entrer chez Booska-P me permettait également de professionnaliser cette appétence.

En quoi consiste ton poste ?

La majorité de mes réalisations servent les concepts éditos de Booska-P, je m’occupais du JDR, j’ai fait des Soyons Foot, une dizaine de WESH, des 1 Son en 1H… J’ai eu l’occasion de participer à des formats un peu plus libres comme les freestyles, ce qui me permet de proposer mes idées pour la direction artistique ou l’habillage vidéo. J’ai imaginé par exemple les pop-up de « La Chronique Sale » et la séquence chiffrée des WESH.

Ta meilleure réalisation ?

C’était pour Zamdane, avec son reportage « 14 000€ : Le fruit de sa peine ». En plus d’être une expérience exceptionnelle, c’était un exercice très intéressant, on est dans le dur avec l’artiste, il faut savoir être réactif et filmer au bon moment. Humainement c’était fou et on avait carte blanche sur le montage et la direction artistique de la vidéo.

Le plus dur dans ton métier ?

La difficulté dans mon métier n’est pas vraiment dans la technique mais plutôt dans le temps. On est amené à devoir monter des formats très rapidement. On aime tous être perfectionnistes, avoir une deadline peut être frustrant.

Pour reprendre l’exemple de Zamdane, on avait 6 heures de rushs et beaucoup d’idées en tête. Le temps de prendre du recul et trouver un bon fil rouge, il ne restait plus beaucoup de temps pour faire une bonne première version.

T’as une anecdote à nous raconter ?

Après ma deuxième semaine de stage, Alex me demande de l’accompagner sur le tournage d’un freestyle de PLK. On commence par filmer dans son quartier, le soir j’apprend qu’on doit tourner une séquence sur un bateau. Il y a deux bateaux : Alex monte avec PLK et moi sur un autre avec son équipe. Au bout de 30 minutes notre bateau tombe en panne, et celui de PLK est déjà parti. On nous remonte jusqu’au ponton, mais je devais attendre Alex qui arrivait dans une bonne heure. Je ne connaissais personne, je ne savais pas quoi faire. Les gars de PLK m’ont proposé de venir en studio avec eux. On a parlé de rap pendant deux heures. C’était inattendu pour un début de stage.

Si ton job était une punchline ?

C’est une phrase d’Ateyaba : « J’passe mon temps à rêver, c’est bon pour l’univers ». C’est bien d’avoir des rêves et des objectifs, il faut les garder en tête quoi qu’il arrive. J’apprécie aussi beaucoup l’artiste.

Ton contenu préféré chez Booska-P ?

Sans hésiter, les « 1 Son en 1H », je trouve ça incroyable d’avoir l’inside de processus de création d’un artiste.

Il y a quoi dans ta playlist ?

Je suis un gros digger sur Soundcloud. Je saigne tous les petits artistes avec moins de 100 vues sur la plateforme. En ce moment je suis dans la vibe plug, DMV, avec des artistes comme 8ruki, JMK$, Serane, Jwles, Luther… Toute cette nouvelle vague.

L’artiste à suivre ?

Pour les prochains mois, je mise sur Luther. Il est très bien entouré, son premier clip c’est une masterclass, il a une très bonne direction artistique, un grain de voix particulier. Il va tout casser !

Le dernier projet que t’as kiffé ? 

Dernièrement j’ai kiffé le projet de Bu$hi « Bu$hi tape volume 2 » ! J’adore cet artiste. Il peut aller loin et s’exporter. C’est quelqu’un !

Tu suis quoi d’autre comme média ?

Je suis quelques médias sur twitter comme La Pépite ou 1863. J’attends pas spécialement que ce soit les médias qui me fasse découvrir des artistes, je préfère faire mes recherches ou écouter les recommandations d’autres personnes. Sinon, je suis des personnalités, des créateurs de contenus pour m’inspirer.

Booska-P est un formidable centre de formation, s’il y a des jeunes cracks qui veulent nous rejoindre, n’hésitez pas à postuler !

On remercie Luis pour nous avoir raconté son parcours et nous avoir éclairé sur le métier de réalisateur-monteur. Si vous voulez connaître plus de membres de la Booska’Ekip, rendez-vous le mois prochain !