Vous avez découvert son visage dans le dernier L’Oeil de la Rédac, ce quatrième Booska’Ekip donne la parole à Manon 28 ans, la chargée de production de Booska-P. Elle a rejoint l’équipe de Booska-P en octobre dernier et a déjà plein de choses à nous raconter !
Avant Booska-P tu as fait quoi ?
J’ai commencé par des études de journalisme. Juste après ma licence j’ai été journaliste reporter d’images, j’ai bossé dans des services politique et pour des chaînes d’infos. J’ai aussi fait de la captation de concert pour le média Rolling Stone. Quelques temps après j’ai repris des études de management et de production, j’ai alors continué à travailler en télévision dans une boîte de production en tant que chargée de production pour du reportage et des documentaires principalement.
J’ai repris mes études parce que j’aime beaucoup avoir la main sur les projets sur lesquels je travaille. Avec le journalisme, j’étais un peu frustrée de ne pas intervenir sur l’entièreté des sujets, de ne pas suivre le process de A à Z.
J’avais déjà fait de l’écriture, du financement, du terrain, j’avais toutes les clés du métier de chargée de production, jusqu’à la post-production. Je suis à l’aise dans ce métier car je comprends chaque personne avec qui je suis amenée à collaborer sur un projet.
Pourquoi Booska-P ?
Le rap c’est une passion constante depuis que je suis toute petite, j’étais même abonnée à des magazines de rap ! Aujourd’hui j’en écoute énormément et je suis, aussi, beaucoup l’actualité.
Vu que j’ai travaillé pour Rolling Stone et fais pas mal de concerts pour ce magazine, je me suis rendue compte que le média culturel me plaisait énormément. Dès que j’ai vu l’annonce de Booska-P qui cherchait une chargée de production j’ai sauté sur l’occasion. Et je suis là depuis 4 mois maintenant.
Ça consiste en quoi « Chargée de production » chez Booska-P ?
L’avantage d’être chargée de production c’est qu’il n’y pas de journée type ! Globalement, je prends les informations du rédacteur en chef qui demande tel format avec tel artiste puis je me coordonne avec les chefs de projet au sein des labels ou avec les managers des artistes directement. On se met d’accord sur le projet et selon les décisions prises j’organise le tournage, je booke des réalisateurs, des monteurs, des ingénieurs sons, des ingénieurs lumières en respectant un budget donné au préalable, je suis également présente sur tous les tournages pour m’assurer que tout se passe bien, de palier à toutes les problématiques et les imprévus qui peuvent se passer. Après validation, on passe en post-production, je fais les retours sur les premières versions tout en faisant le lien avec les équipes techniques et les artistes.
Je travaille beaucoup avec le rédacteur en chef et les réalisateurs ainsi qu’avec Soufiane, notre Social Media Manager pour les teasing, les promotions et la diffusion des projets.
Le projet dont tu es le plus fière ?
Sûrement le « Dans la Gova » avec Niska. On a dû tout planifier en une semaine avec tous les artistes présents (plutôt nombreux). Il fallait trouver une limousine en forme de U et il n’y en a qu’une seule en France ! Je venais d’arriver, c’était un bon baptême. En fin de tournage, l’artiste m’a remercié et on a fait de très bon chiffres, c’était agréable.
C’était en plus un épisode un peu spécial à la demande de l’artiste. Que ce soit pour nos invités ou pour la communauté, nous faisons en sorte d’écouter le plus possible les retours et les demandes.
Ton projet le plus galère ?
Un jour de tournage, on a dû se lever très tôt pour se déplacer hors de Paris dans un lieu réservé à l’avance, l’artiste n’est jamais venu. Heureusement c’est très rare que ça arrive, sur environ 30 tournages, ce n’est arrivé qu’une seule fois depuis que je suis là !
Le plus gros challenge d’une chargée de production ?
Le plus gros challenge c’est de bien connaître ses formats, gérer les imprévus et savoir de quoi est capable son équipe ! C’est primordial pour gérer les flux d’informations, tout en restant zen dans son organisation, si je commence à paniquer tout le monde panique. Il faut prendre du recul et ne pas se laisser submerger. Les artistes (et pas que les rappeurs) sont imprévisibles. Il ne faut pas se laisser déstabiliser face aux changements de dernière minute.
Tes contenus préférés chez Booska-P ?
Je suis une grosse consommatrice des contenus sur YouTube et sur Instagram, principalement le format WSH, quand tu écoutes du rap, tu aimes la découverte et en savoir plus sur des artistes qui sont peu exposés.
Si ton job était une punchline ?
« Il n’y a que dans le dico que la réussite vient avant le travail » de Nekfeu !
Fais nous découvrir ton album préféré ?
Depuis qu’il est sorti je l’écoute en boucle, Resilience de Enima. J’écoute Enima depuis 2-3 ans seulement, j’ai directement accroché avec ses sons, j’attendais l’album avec impatience et je ne suis pas déçue, je l’ai apprécié dès la première écoute. Un peu de lumière sur Montréal !
L’artiste à suivre selon toi en 2022 ?
La Fève ou So La Lune vont bientôt atteindre le grand public, j’en suis sûre !
À part Booska-P, tu suis comme quoi comme média ?
Je lis beaucoup de magazines notamment les SO PRESS, Society, So Foot etc… J’ai redécouvert Vanity Fair, ils ont de très belles plumes.
Sinon j’écoute la matinale de France Inter tous les jours ! Je suis un peu les autres médias rap et les grosses interviews comme Le Code de Mehdi Maïzi.
Je suis très contente que le rap soit aujourd’hui la musique la plus écoutée. Il y a de plus en plus d’artistes, on ne s’ennuie pas, il y a toujours du neuf, pour tous les goûts et tous les moods.
Un grand merci à Manon pour ses réponses et ses explications sur le quotidien d’une chargée de production chez Booska-P, on revient le mois prochain pour un nouveau portrait !
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