Interview Kevin, Brand Content Manager

Le concept Booska’Ekip donne la parole chaque mois à un membre de l’équipe pour nous présenter son parcours, son métier, ses passions… On débute ce format avec Kevin, notre Brand Content Manager.

Il a 28 ans, vient de Rennes et a rejoint Booska-P au début de l’année pour s’occuper des opérations avec les marques sport et lifestyle.

Parle nous de ton parcours

J’ai fais pas mal de choses dans ma vie ! J’ai commencé par pratiquer le basket à haut niveau, ça m’a permis de pas mal visiter la France. J’ai vite compris que c’était pas une vie pour moi et que j’avais pas les compétences pour exceller à un très haut niveau. Mais je savais que j’aimais le sport et la mode et que j’avais des connaissances là-dedans.
Je suis revenu à Rennes pour faire une Licence STAPS sans trop savoir quoi faire. Puis j’ai enchaîné sur une Licence de management de sport et une école de commerce avant de rentrer chez Asics.

Comment s’est passé ton arrivée à Booska-P ?

Même si je kiffe le rap, mon recrutement n’était pas lié à ça je pense mais plus à mes compétences dans le domaine du sport et du lifestyle. Booska-P était déjà lancé sur les opérations Brand mais il y avait un besoin de renforcer la structure avec quelqu’un qui connaît bien les marques et leur fonctionnement. J’ai travaillé chez Asics pendant presque 2 ans avant, j’étais déjà dedans à fond ! 
Il y a eu une annonce en septembre ou octobre dernier, j’ai postulé car je connaissais bien le média. Je fais parti des âges qui ont grandi avec Booska-P,  je voyais le média évoluer et je trouvais ça cool. Après mon contrat chez Asics, je voulais monter une agence avec des collaborateurs, malheureusement le covid est arrivé. Avec un coup de pouce d’un ami, la relation avec Amad s’est faite.

Partage nous ton mood du moment 

Je me dis souvent : « Avant de briser les règles, il faut d’abord les connaître ».

C’est comme ça que j’avance, en connaissant les règles pour mieux jouer. J’ai un tempérament très calme, très chill mais je me priverais jamais pour faire un truc fort, pour montrer des vraies choses. 
Le but dans ma vie c’est de faire kiffer les gens avec qui je travaille et avec une communauté de plus de 2 millions de personnes ça donne l’occasion de faire des grosses campagnes, c’est lourd ! 

Comment se déroule la journée type d’un Brand Content Manager ?

La journée type d’un Brand Content Manager c’est très aléatoire en fonction des deals, des campagnes Social Media. C’est beaucoup d’échanges en interne, notamment avec Soufiane, notre Social Media Manager, c’est parfois des journées full déplacements, des tournages, de la production avec l’équipe de réalisateurs. En général, le matin c’est beaucoup de traitements de mail pour suivre les opés en cours. Il faut savoir jauger ce qui est bien, coordonner les gens en interne, manager tous les projets du mieux possible, peu importe la taille du deal. Comme dans toute entreprise il y a des moments où c’est compliqué mais mon taf c’est de coordonner tout ça et s’il y a un soucis, la communication c’est le secret !

Voilà ! Un Brand Content Manager, c’est répondre à des mails, coordonner et être un bon humain avec les gens qui m’entourent. 

« Je suis très content d’être là, j’ai envie d’évoluer »

Raconte nous ta meilleure opération avec Booska-P  

J’ai eu la chance de travailler plusieurs fois avec Puma, c’est une marque que j’aime bien et l’interlocuteur, Charlie, est très cool et comprend parfaitement les enjeux des projets. Ma première opération avec eux c’était le Un son en 1h avec Alonzo pour la sortie d’une paire. C’était ma première expérience dans un studio, c’était très bien organisé et bien sûr très gratifiant car avec ce genre de format on est confrontés aux retours directs de la communauté. Quand tu vois que des millions de gens regardent la vidéo à laquelle tu as participé tous les jours, ça fait kiffer.

Le « Dans la gova » avec 7binks aussi c’était fou, la vidéo cartonne mais les coulisses de l’épisode ont été compliqués. On doit gérer un groupe de 7 personnes tous fous, proches les uns des autres et très naturels, il faut surtout pas casser ce truc là mais faut gérer ! La production était un peu compliqué mais le résultat a plu et c’est ce qui compte (s/o à toute la team avec qui on a bossé).

Quelles difficultés peut rencontrer un Brand Content Manager ?

Quand on fait des deals brand avec des marques, il y plusieurs étapes qui ne dépendent pas de nous et ça peut créer des tensions. J’essaye de faire en sorte que mon équipe en interne ne soit pas confronté à ces tensions ou aux exigences du client, c’est pas leur travail et pour qu’une équipe fonctionne bien il faut enlever tous les facteurs négatifs.

Tu regardes quoi le plus souvent chez Booska-P ?

Le JDR je l’ai souvent regardé, c’est simple mais très efficace, tu as toutes les actus dans un format court. Bien sûr, tu peux pas louper les gros concepts comme 1 Son en 1H, j’étais aussi très fan des 72h pour découvrir l’univers de l’artiste. 
Récemment, il y a eu les documentaires qui m’ont beaucoup plu. Quand je suis arrivé il n’y avait que celui de Damso, je leur ai dit que je trouvais ça vraiment cool de découvrir l’artiste sous une facette différente, plus artistique.

T’as une anecdote sur ton job ?

Ma toute première opé ici c’était avec Nike. Je suis arrivé avec l’étiquette du mec qui s’y connaît beaucoup en mode, en lifestyle. Quand on a organisé le tournage, les personnes présentes n’étaient pas vraiment dans le spectre de Booska-P, je n’étais pas non plus en adéquation avec leur style mais j’ai un grand respect pour les gens qui font un effort de recherche d’identité et qui s’assument. L’IGTV était cool mais beaucoup trop loin de l’ADN de Booska-P, on s’est pris une taule de commentaires négatifs. Quand j’ai vu les commentaires, je me suis pris la réalité de la communauté Booska-P en pleine face dès mon premier projet (rires) car la communauté d’où je viens (le lifestyle, la mode) est sans doute plus douce. Il faut savoir s’adapter !

Décris nous ton job en une punchline

C’est peut-être un peu bateau, tout le monde l’a déjà cité mais quand Médine dit « La banlieue influence Paris, Paris influence le monde ». Depuis que je suis arrivé à Paris, je le prends tous les jours dans la tête. Je viens d’un milieu où quand t’es pas de Paris c’est compliqué, j’ai vécu à Rennes, à Brest, à Quimper et à Lyon, c’était très loin de ce qu’il se passe ici. Tout le monde veut se barrer de Paris mais on sait tous que l’activité est ici, surtout dans le milieu culturel. 

C’est quoi l’album de l’année selon toi ?

Pour moi l’album de l’année c’est JVLIVS II de SCH ou alors L’Étrange Histoire de Mr.Anderson de Laylow, la voix française d’Al Pacino sur les interludes elle me fait vibrer, c’est la voix de mon enfance. Mais l’année n’est pas finie on verra ! 

L’artiste à suivre ?

Il était dans les 11 Rappeurs À Suivre, Chanceko. J’aime bien son style et ses sons me parlent. Quand il a sorti son dernier album, il a essayé de mettre des trucs en place : il donnait ses albums dans la rue, il a entrepris des choses différentes. Il ne s’est pas contenté de prendre les espaces publicitaires disponibles dans les médias.

Après il y a pleins d’artistes à suivre comme Ashe22, Freeze… Les gars du 69 ils sont chauds, sans oublier nos amis marseillais, bien-sûr.

Tu shoppes quoi ?

Il y a beaucoup de choses que j’ai envie de shopper ! En ce moment, c’est une marque New-Yorkaise qui me parle,  Aimée Leon Dore. La DA de leurs campagnes est magnifique et le fondateur, Teddy Santis, je le trouve très fort ! Il a redonné des lettres de noblesses à des produits qui étaient perdus de part les matières utilisées, les coupes, l’outfit proposé avec… Je pourrais laisser un SMIC dans sa collection Fall/Winter !

Niveau sneakers, je suis assez classique, récemment il y a eu le retour des New Balance. Avec les réseaux sociaux, ils ont réussi à rendre tendance les modèles archives, c’est chaud !

Tu stream quoi ? 

Dernièrement, le projet de Timal je l’ai trouvé très cool. J’ai aussi écouté Drake et Kanye mais j’ai été déçu… Benjamin Epps, j’aime bien en ce moment, c’est sûrement parce que je suis influencée par la culture US, il sort tellement de références, ça me fait une madeleine de Proust. J’ai eu la chance d’avoir grandi avec des figures masculines qui écoutait déjà du rap quand je suis né, j’ai été baigné dans ce milieu urbain, il y avait Notorious B.I.G, le Wu-Tang Clan, d’un autre côté mes figures féminines écoutaient de la variété française, un peu de rock. Ah oui, je stream aussi 1pliké140 quand je vais au basket et qu’il faut que je me bouge un peu, c’est kiffant 

Tu suis quoi comme média à part Booska-P ?

Je suis CaminoTV, ils arrivent à incarner un produit pour ce qu’il est et pas pour la hype qui va avec. Je suis aussi le magazine Argot, j’ai côtoyé le fondateur, c’est quelqu’un de gentil qui a une très belle vision, il amène un côté très « smooth » dans l’urbain sans en faire trop. Il y a First Team, un média sport sur le basket, qui me fait kiffer aussi, on a le même langage et les mêmes codes. 
Dans le rap je regarde pas beaucoup d’autres médias, à part VentesRap parce qu’il y a des vraies stats mais dans ce domaine on a déjà tout ce qu’il nous faut ici, l’avantage d’être le leader ! 

Plus sérieusement, je suis très admiratif du travail d’Amad, dans le sens où pour durer aussi longtemps dans ce milieu faut y aller, c’est un vrai défi qu’il a relevé et d’une manière incroyable. Je suis très content d’être là, très fier de travailler pour Booska-P et je veux que les choses elles avancent, quoi qu’il arrive il faut avancer. Faut éviter de regarder derrière, aller tout droit. Je pense qu’ici il y a la bonne dynamique pour aller de l’avant. Ça peut que péter maintenant, et puis si ça péte pas on se remettra en question et on refera les choses, on avancera.

Merci à Kevin d’avoir répondu à nos questions, on espère que ce format vous plaît, on vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau portrait !